Alors que la reprise économique se fait encore attendre, le transport fluvial se démarque des autres secteurs du transport et enregistre un niveau d’activité en hausse de 8,3 % sur les cinq premiers mois de l’année, par rapport à la même période en 2009.
Cette progression régulière confirme la tendance constatée par VNF depuis le début de l’année : les chargeurs font de plus en plus confiance à la voie d’eau, qui gagne ainsi des parts de marchés sur les autres modes de transport pour atteindre désormais 3,7 % contre 2,9 en 2007. La voie d’eau est par ailleurs un mode de transport qui, en moyenne, consomme quatre fois moins d’énergie et émet quatre fois moins de CO² que le routier, sans oublier les moindres nuisances sonores, d’encombrement des axes routiers ou encore des risques d’accident considérablement diminués. Suivant des données provisoires sur les cinq premiers mois 2010, le transport fluvial enregistre un niveau d’activité cumulée de 3,26 milliards de t-km, ce qui correspond à une augmentation de + 8,3 % par rapport à l’exercice précédent. La croissance reste donc soutenue, malgré un ralentissement de la croissance sur le mois de mai (N.B. : la hausse était de + 14,9 % sur les 4 premiers mois). À l’exception de la Seine, où l’activité est sensiblement équivalente à 2009 (+ 0,8 %), l’ensemble des bassins enregistre des augmentations de trafic sans précédent : le réseau nord avec + 23,2 %, le Rhône avec + 10,7 %, le bassin mosellan avec + 23,7 % et enfin le Rhin avec une hausse de 13,4 %. Par nature de marchandises, la plus grande partie des secteurs restent sur une croissance soutenue, soit en terme de contribution pour l’augmentation des prestations en t-km. Les céréales restent le premier secteur porteur avec une croissance de 15,8 % pour une augmentation de 137,6 millions de t-km suivie par la filière métallurgique qui enregistre une croissance de 41,8 % pour une augmentation de 70,9 millions de t-km. Les charbons, eux, sont en hausse plus légère de 8 %, pour une augmentation de 20 millions de t-km. La VNF relève également une bonne prestation pour les combustibles minéraux solides qui, avec une augmentation de 8 points, bénéficient des reprises des secteurs demandeurs (centrales thermiques et sidérurgie). À noter toutefois d’importantes disparités suivant les bassins avec un fort repli sur la Seine et le Rhône mais un regain d’activité pour la Moselle et le Nord-Pas-de-Calais.