La 39e édition du salon emballage 2010 a eu lieu du 22 au 25 novembre dernier à Villepinte. Les acteurs mondiaux de la filière de l’emballage étaient présents et parmi eux quelques acteurs de l’ensachage, la palettisation de produits en vrac.
Le fil rouge de cette année était « SMART Pack ! Emballez intelligent » avec une mise en avant des emballages verts, de l’écoconception des produits, de la prise en compte du développement durable dans les processus d’emballage. 1 295 exposants étaient présents avec plus de 500 entreprises et marques représentées. 450 d’entre eux étaient de nouveaux exposants dont 64 % d’internationaux. La France pour sa part a cumulé 53 % des exposants présents. Les secteurs représentés se divisaient en 4 grands secteurs : la santé, les marchés de la beauté et du luxe, l’agroalimentaire, les autres secteurs industriels. Parmi les 85 372 visiteurs, 70 % étaient des décideurs, souvent déjà engagés dans des projets concrets d’investissements et d’acquisition de solutions, indiquant une reprise de l’activité, après 2 ans de conjoncture difficile.
Chiffres clés et perspectives des industriels en France
En 2009, le marché mondial des emballages primaires, secondaires, et tertiaire est estimé à 560 milliards d’US$ (source : World Packaging Organization). L’accroissement des réglementations européennes, une opinion encline à favoriser la réduction et l’allégement des emballages, sont autant de moteurs pour l’innovation des industriels en faveur de solutions plus durables. Le marché des emballages respectueux de l’environnement devrait effectivement passer de 88 milliards d’US$ en 2009 à 170 d’ici 2014. En France, en 2009, le chiffre d’affaire total réalisé par l’industrie de l’emballage est de 17,37 milliards d’euros HT.
Tendances de l’emballage chez les professionnels français
Le salon Emballage 2010 a profité de cet événement pour réaliser plusieurs études sur les tendances de l’emballage. L’observatoire de l’emballage en a notamment réalisé une en octobre 2010, auprès de 823 professionnels français (acheteurs, fabricants d’emballage et équipementiers). Il en ressort un optimisme de la profession. Les acheteurs d’emballage et de conditionnement misent à 57 % sur une hausse de leur production à moyen terme, avec une croissance surtout portée sur les produits de grande consommation (alimentaire liquide à 65 %, cosmétique, hygiène et parfumerie à 63 %). Les acheteurs de l’industrie des biens intermédiaires misent pour 53 % d’entre eux sur une hausse de la production, soit 15 points de plus qu’en 2009. Leurs axes d’innovation avancés sont les suivants : l’emploi de matières premières recyclées comme 1er axe de développement pour 67 % des acheteurs ; 54 % d’entre eux misent sur des améliorations sur l’ergonomie, la praticité, et la facilité d’usage ; 46 % estiment que la suppression du suremballage est un axe prioritaire ; la protection et le transport arrivent ensuite (44 %) puis la recherche de nouveaux matériaux (41 %). Chez les fabricants d’emballage, 70 % d’entre eux misent sur l’extension de nouveaux marchés, dans un contexte de réduction des coûts, qui, paradoxalement, a été perçu en 2010 comme le 1er moteur de l’innovation. Les équipementiers quant à eux, sont 91 % à se projeter dans la diversification vers d’autres secteurs clients et 89 % à investir en recherche et développement. Ils se disent également pour 97 % d’entre eux désireux d’améliorer leur service client et SAV. De cette étude ressortent enfin deux tendances. Les fabricants et les équipementiers envisagent favorablement les tendances pour l’export. 33 % des fabricants, qui réalisent 18,5 % de leur C.A. à l’export, misent sur une hausse de leurs exportations contre 47 % des équipementiers, qui réalisent 19 % de leur C.A. à l’export. L’Afrique du Nord est notamment la cible privilégiée de ces projections. Deuxième constat positif pour le secteur de l’emballage hexagonal : la France mobilise 40 % du marché dans un sourcing (action de réduction du coût général des achats en automatisant les process concernés) à 85 % européen.
Législation pour l’emballage alimentaire et recyclage
L’emballage alimentaire est un secteur réglementé par des textes européens applicables par tous les pays de l’union. Ils sont souvent complétés par des organes ou des textes complémentaires nationaux. Les principaux textes réglementaires pour l’emballage alimentaire et le recyclage sont donc les suivants : pour les matériaux et d’objets en contact avec les denrées alimentaires, les réglementations adoptées en termes de matériaux et d’objets en contact avec les denrées alimentaires sont les conséquences de la législation européenne – règlement CE n°1935/2004, n°2023/2006. Pour le recyclage, la directive 94/62/CE du 20/12/94 est appliquée. Il s’agit de mettre en place des mesures destinées à prévenir la production de déchets d’emballages et à développer les systèmes de réutilisation des emballages en réduisant leur impact sur l’environnement. Les états doivent donc instaurer des systèmes de reprise, de collecte et de valorisation des déchets d’emballages. En France, 2 sociétés privées, Eco-emballages et Adelphe, sont agréées par les pouvoirs publics pour la mission d’installer, organiser, superviser et financer la collecte sélective, le tri et le recyclage des emballages ménagers. (Pour en savoir plus : « Analyse des nouvelles tendances en matière d’emballage des produits alimentaires dans 7 pays : Allemagne, Belgique, France, Italie, Royaume-Uni, Suède et Suisse », source Ubifrance).
Nouveautés
Nouvelle ensacheuse tubulaire Bag Line
La nouvelle machine ensacheuse de type tubulaire développée par Bag Line est d’une simplicité accrue grâce à un système de mise en mouvement du sac par pendules. « Compacta easy » est destinée à l’ensachage de nombreux types de produits tels que sable, gravier, sel, engrais, semences, granulés en plastique ou de bois, etc. Cette ensacheuse tubulaire représente la tranche productive moyenne de la gamme Compacta. Elle a été conçue et développée pour accroître la simplicité, à tous les niveaux, sans compromettre la fonctionnalité et les performances : la maintenance grâce à l’ouverture complète des carters, la fiabilité grâce au système particulier de mise en mouvement par pendules et la conduite facilitée de la ligne avec sa nouvelle génération de pupitre opérateur. Équipée de divers systèmes de remplissage, elle permet à chaque produit d’être traité pour garantir une fiabilité et une régularité de production. Dans ce but, une vaste gamme d’accessoires complète la machine. Le sac en plastique tubulaire réduit les coûts de production. Extrêmement résistant et protecteur, il présente le meilleur rapport qualitéprix pour l’emballage industriel et pour divers types de produits. Disponible en bobines, il garantit de plus, une longue autonomie de production. Le sac peut être un sac coussin ou à soufflets pour faciliter la palettisation. Une fois formé, le sac est rempli et thermosoudé par impulsions, ce qui garantit une résistance élevée.
Encaisseuse-palettiseur Campack
Développée par Campack, la nouvelle machine encaisseuse-palettiseur « Cam SPZ » couple les deux fonctions d’encaissage et de palettisation en un seul et unique module. Cet équipement a été conçu avec une attention particulière pour réduire l’encombrement, pour favoriser l’accessibilité et pour faciliter l’opération du changement de format. Il est aménagé pour la fin de ligne de production. La « Cam SPZ » s’adresse principalement aux secteurs pharmaceutiques, cosmétiques et alimentaires. La partie encaisseuse est de conception nouvelle ; elle a été réalisée pour le conditionnement de produits en caissescarton de type américaines. La structure bénéficie d’une conception totalement en « balconnet », les organes mécaniques étant nettement séparés des groupes de travail ; ces derniers sont ainsi facilement accessibles côté opérateur pour l’alimentation, la gestion et la maintenance courante. La partie palettiseur dispose d’une structure « à portique » lui conférant des qualités de rigidité et de solidité qui se traduisent en précision de pose. La programmation et l’utilisation de ce palettiseur sont simples et rapides. La machine « Cam SPZ » peut être dotée d’équipements accessoires et d’options tels qu’un dispositif de fermeture par scotch avec superposition du scotch sur tout le périmètre, une fermeture par colle, etc., un chargeur automatique de palettes vides (3, 10 ou 20 palettes), un système de sortie automatique de la palette pleine, d’un alimentateur automatique intercalaires de couches.
Carrousel d’ensachage Eurotech
Ce carrousel d’ensachage permet de travailler avec des sacs de 5 à 40 kg, à une cadence de 400 à 2 400 sacs/heure suivant le produit. Il fonctionne en alimentation mixte, sac papier ou PE, avec ou sans soufflets, ou à partir d’une bobine PE. Il permet de changer automatiquement de format. Le sac est maintenu par les mêmes pinces de son ouverture (remplissage) jusqu’à sa fermeture. Une soudure étanche est intégrée au carrousel. Les tapis de transfert et les rambardes de guidage sont supprimés, ce qui signifie que le sac est continuellement maintenu par les pinces. Selon les besoins et les applications, la fermeture du sac peut se faire par soudure étanche, couture + crépon, pliage + thermo-scellage, couture + cavalier thermo-scellé, pliage + thermo-scellage. La fabrication du carrousel d’ensachage peut être en standard ou en tout inox. Ce carrousel d’ensachage est destiné au marché alimentaire. Il permet la simplification des opérations et des manipulations ou l’accélération de production jusqu’à la mise sur le marché. Il respecte les normes, certifications, guides de bonnes pratiques et/ou outils de mesure, d’information et de contrôle. Modulaire, il permet flexibilité et versatilité (changement de formats, cadence adaptée).