Le marché du granulé de bois en France - huit ans d’âge - reste encore peu développé au regard d’autres pays européens tels que l’Allemagne, l’Autriche ou l’Italie. Mais le contexte français, en tout cas forestier, est prometteur.
Ces vingt dernières années, la forêt a progressé d’environ 12 % pour atteindre 15,9 millions d’hectares (29 % du territoire). L’accroissement naturel des forêts représente un volume annuel de 103 millions de m3 de bois, dont la moitié seulement est exploitée. Aussi « la mobilisation des bois et leur valorisation, notamment en boisénergie, représente un enjeu considérable », fait-on remarquer chez Propellet (1). À mettre à l’avantage du pellet de bois, son utilisation génère trois à quatre fois plus d’activité économique locale que l’utilisation des énergies fossiles, selon une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). D’autre part, son marché essentiellement domestique voit en ce moment une offre et une demande prendre forme dans les secteurs collectifs et tertiaires avec des puissances allant jusqu’à 200 kW.
Sur le plan environnemental, le granulé de bois présente un bilan qui lui permet d’être neutre en émissions de CO2 – et bien mieux encore si l’on prend en compte la consommation d’énergies fossiles évitées par son utilisation. Il répond à l’enjeu majeur de la qualité de l’air avec des émissions particulaires très basses. En résumé, selon Propellet, mise à part la réduction de facture de chauffage de 30 à 50 % qu’il autorise, le « granulé de bois peut participer activement aux objectifs du Grenelle de l’environnement et de l’Europe d’atteindre 23 % d’énergies renouvelables en 2020 ».
Son importance sur le plan économique et environnemental en fait un « secteur d’activité non négligeable, à prendre en compte dans les plans de mobilisation de la biomasse française ». Seul bémol, et de taille, selon un sondage de CSA en 2009, 60 % des Français n’avaient jamais entendu parler du chauffage au granulé de bois.