Lafarge Granulats joue la carte du développement durable

Le 01/07/2011 à 14:22 par La rédaction

Photo site de Lafarge GranulatsLafarge Granulats annonce être en pointe en matière de respect de l’environnement et de développement durable. L’entreprise défend la proximité entre ses clients et ses carrières, mais aussi le dialogue avec les riverains et le réaménagement de sites en lieux de loisirs et de culture.

Lafarge Granulats - 40 millions de tonnes commercialisées en 2009 -, exploitant de quelque 120 carrières sur le territoire national, attache une importance toute particulière aux problématiques environnementales et à la biodiversité. La communication du groupe souligne que « depuis de nombreuses années, Lafarge s’investit activement dans une démarche de développement durable », avec à la clé un budget annuel de 11 millions d’euros réservé à la préservation de l’environnement. Dans sa préoccupation environnementale, l’activité « granulats » du groupe est entre autre caractérisée par le développement du transport fluvial et par chemin de fer des produits. D’autre part, l’entreprise apporte non seulement « une attention constante à la maîtrise de ses impacts sur l’environnement », mais aussi au « dialogue avec les communautés » qui vivent autour de ses sites de production.

Fret ferroviaire

« Partout où cela est possible, nous mettons en oeuvre le transport modal de la route aux voies maritimes et fluviales et au transport par voie ferrée. Ces deux derniers types d’acheminement des produits étant en forte croissance aujourd’hui », affirme-t-on chez Lafarge. Avec sept pousseurs de ligne et 140 barges, l’entreprise dispose de la première flotte fluviale privée en France. 4,6 millions de tonnes sont ainsi transportées sur les réseaux fluviaux du bassin parisien et du midi. En transportant de la sorte également 700 000 tonnes de remblais de terrassement, 240 000 trajets de camions « longue distance » sont évités. De même, au départ de ses carrières en France, Lafarge estime être un des premiers transporteurs de granulats par la voie ferrée. Le rapprochement opéré auprès de Réseau ferré de France (RFF) à la fin 2009 a permis d’accroître de 50 %, le portant à 4 millions de tonnes annuelles, le volume transporté par le chemin de fer. « Ce partenariat, indique-t-on chez Lafarge, a fait naître, dans le Morvan, la Compagnie ferroviaire régionale (CFR), premier opérateur de proximité en France. » Un protocole d’accord pour le « développement du fret ferroviaire comme alternative au transport routier par camion dans la basse vallée de l’Ariège » a été signé par l’État, RFF, la Communauté de communes de Pamiers et quatre producteurs de granulats, dont Lafarge. Ce texte prévoit la création simultanée de trois nouvelles installations terminales connectées sur la ligne ferroviaire de l’Ariège, permettant aux producteurs de granulats et aux entreprises de la future zone d’activités de Pamiers d’être reliés au réseau ferré national.

Responsabilité sociétale

Dans un autre domaine Lafarge suit de près les politiques locales et de territoire définies dans les régions où sont implantés ses sites de production. Les deux tiers des carrières disposent d’une commission locale de concertation et de suivi (CLCS). Elles réunissent tous ceux - par l’intermédiaire de leurs représentants - qui sont concernés par le projet de réalisation ou l’exploitation d’un site de production : élus locaux, administration, associations de protection de l’environnement, riverains, etc. L’entreprise travaille au quotidien « avec plus d’une centaine d’associations environnementales ou culturelles en France ». Le but est d’arriver à « mieux contrôler l’impact de l’activité sur l’environnement, de promouvoir des réaménagements écologiques et de gérer les sites après leur exploitation ». Lafarge observe qu’il est « partenaire d’associations d’envergure nationale et internationale pour avancer dans son rôle d’entreprise avec une responsabilité sociétale au-delà de son rôle d’industriel ». Le groupe a signé en 2010 une convention de partenariat avec le WWF France (World wide fund for nature) ayant pour thème central le développement durable et la biodiversité. Il est partenaire de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) et de la Fondation du patrimoine. Il rappelle qu’il est le seul industriel membre du groupe de travail sur l’économie de France nature environnement (FNE) qui fédère environ 3 000 associations de protection de la nature et de l’environnement. Lafarge a également apporté son concours à la réalisation de politiques françaises et européennes, telles que le Grenelle de l’environnement (trames vertes et bleues), la mise au point des schémas départementaux de carrières, l’archéologie préventive, etc. Cela dans le cadre des actions relevant de l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem), regroupant la quasi-totalité des industries extractives de minéraux ainsi que les fabricants de matériaux (bétons, mortiers, plâtre, etc.), soit 1 400 entreprises adhérentes.

Accroître la biodiversité

« L’impact environnemental de l’exploitation d’une carrière ne peut être ignoré ». Et pour cause ! Lafarge précise qu’à ce jour 87 carrières sont situées dans des zones sensibles ou réputées sensibles (Natura 2000) et 22 se trouvent dans des zones régionales protégées : « Il est donc essentiel d’oeuvrer à la protection de l’environnement avant, pendant et après l’extraction du gisement. » À ce propos, le comité exécutif du groupe a approuvé en 2000 une politique de réaménagement des carrières. Celles-ci, en plus de leur plan d’exploitation, disposent d’un plan de réaménagement en bonne et due forme. Voire, dans 20 % des cas, ce plan ambitionne d’accroître la biodiversité des sites. Une carrière, selon les types d’exploitation et la volonté des propriétaires des terrains, peut donc être appelée à devenir un espace naturel, un parc de loisirs, un espace agricole avec, dans tous les cas, le souci de préserver la biodiversité. Dans les 59 départements où se trouve une activité « granulat », autant d’experts foncier-environnement de l’entreprise - selon les circonstances agronomes, paysagistes, juristes, ingénieurs ou géologues - suivent l’application des politiques environnementale et de réaménagement des sites. Le système de management de l’environnement mis en place par Lafarge s’appuie, localement, sur des audits et des plans d’action. Des contrôles sont effectués tous les cinq ans par des auditeurs externes. Lafarge est aussi signataire de la charte « Environnement » des industries de carrières de l’Unicem. La presque totalité des carrières y adhère, dont une cinquantaine a atteint le niveau 4, seuil le plus élevé en qualité de la procédure. 35 sites sont également certifiés Iso 14 001. L’entreprise fait valoir la création, avec le soutien de scientifiques, d’un indicateur d’évolution de la biodiversité à long terme (IBL) des carrières réaménagées. L’indice, explique-t-on chez Lafarge, est aujourd’hui expérimenté en France, en Espagne, au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Kenya : « La méthode est fondée sur la fréquence et la rareté des espèces et a pour objet de donner des clés de compréhension simples et fiables aux responsables en charge des opérations de réaménagement. »

Dominique-J. Lefebvre