Nom de code : « Fres Mos ». Si vous n’en avez jamais entendu parler, il est bien difficile de savoir de quoi il en retourne. Un indice ? Il est question de l’un des vingt-deux projets sélectionnés en 2010 par la Commission européenne dans le cadre du Programme « Marco Polo ».
Pas de chance, un nouveau code. Disons que ce projet s’inscrit dans les objectifs du « Grenelle » fixés par Jean- Louis Borloo. Cela se précise. D’un côté, Polo finance le projet à concurrence de 4 Millions d’euros. De l’autre, Borloo se rapproche de son objectif : passer de 14 % à 25 % d’ici 2020. Ambitieux, car + 11 points, c’est en fait + 78,57 %. Des codes en lettres, en chiffres… rien n’est simple.
Décodage. Le projet « Fres Mos » est la réduction de « France España Motorways of the Seas ». Intitulé anglais pour un projet qui n’a rien à voir avec l’Angleterre. L’autoroute de la mer lancée l’an dernier entre les ports de Nantes-Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Gijón (Asturies) par GLD-Atlantique est destinée à désengorger les axes routiers transpyrénéens et réduire l’impact environnemental par un transfert du fret de la route vers la mer. Le fameux + 78,57 % pour le maritime avancé par Jean-Louis Borloo. GLD est la filiale commune du groupe Louis-Dreyfus-Armateurs et de son partenaire italien Grimaldi. Italien, pas espagnol, il faut suivre… Le taux de remplissage des premiers mois est de 35 remorques par traversée. Soyons optimiste, c’est un début. Un projet similaire lancé il y a quelques années entre Dublin et Liverpool en accueille chaque jour 3 500. C’est cela vous informer : chercher, synthétiser et rendre accessible. Contribuer à comprendre l’actualité pour mieux entrevoir l’avenir. C’est un échange avec le lecteur. Tout le monde a le droit d’être ambitieux. A vous de jouer !