Dragées et confettis pour le vrac numérique
Quels métiers ne sont pas aujourd’hui directement ou indirectement concernés par le numérique ? Nous allons bientôt pouvoir les compter sur… les touches d’un clavier d’ordinateur.
Et encore, avec l’avènement des écrans tactiles, il faudra sans doute se dépêcher avant que les dites touches ne s’éclipsent...
Ainsi posée, la question paraît un brin nostalgique et laisse subodorer des aspirations à la résistance façon « village gaulois ». Que nenni, le numérique est une formidable chance pour l’humanité aux vertus écologiques reconnues, notamment via la réduction significative des transports. Pour celui du vrac ce n’est pas gagné, mais pour le transfert de données et le déplacement des personnes la chose est acquise. Grâce au boom des téléconférences, il m’est avis que l’on devrait pouvoir d’ici peu imposer, comme cela vient d’être fait pour le trafic automobile francilien, le décollage alternatif aux aéroports parisiens : immatriculation paire les jours pairs et impaire les autres jours…
En attendant, le numérique est largement impliqué dans le vrac et nous ne pouvons que nous en réjouir. Le débat n’a aujourd’hui plus lieu d’être concernant l’emprise de l’ordinateur sur le professionnalisme, tant il est admis que l’ordinateur est un être stupide qui ne fait que ce pour quoi il est programmé, à la différence du technicien et de l’ingénieur. Cela ne l’empêche pas d’être un précieux outil du fait de sa rapidité. Il gobe tout en un temps record, décortique une masse phénoménale d’informations et répond dans des délais ahurissants. Les process du vrac l’ont naturellement intégré, d’abord pour la mesure-contrôle, puis la régulation, l’automatisation, la supervision et les systèmes experts.
Là, vous me voyez venir, je le sens, avec des mots comme « expert ». Eh bien, non ! Je ne vous servirai point le refrain des informaticiens qui fabriquent des appareils photo sans passer par la case optique de précision. Si le vrac s’est rapidement intéressé à l’informatique, il n’y a pas de raison que l’informatique ne s’intéresse pas aussi au vrac. En matière de process, l’interface entre les deux savoir-faire est une interaction. Je dirais même une convergence, une symbiose, une union.
Un mariage que nous célébrons ici, avec une rubrique « Acteurs » inédite, pourvue de nombreux invités issus du numérique. Le vrac numérique, c’est tout de suite dans le Journal du vrac. Rendez-vous en pages « Acteurs ».
Pierre Mitev
Rédacteur en chef