À l’issue d’un entretien très constructif avec le président de la République organisé début avril en présence de Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du gouvernement, l’Ania se réjouit des prises de positions fortes de ces derniers, en faveur de la croissance et du développement de la filière alimentaire.
L’Ania a réaffirmé, au cours de cet entretien, sa volonté de s’inscrire dans le pacte de responsabilité et de solidarité annoncé par le président de la République et dans le contrat de la filière alimentaire. « Le pacte de responsabilité et de solidarité va dans le bon sens ; nous sommes prêts à prendre des engagements forts, notamment sur l’emploi, mais à condition de retrouver la confiance en l’avenir et de ne plus être menacés par de nouvelles taxes et réglementations qui pénalisent la croissance des entreprises et nos exportations. Il y a urgence », a déclaré Jean-Philippe Girard, en marge de la rencontre. Pour faire fonctionner le pacte de responsabilité dans la filière alimentaire et répondre à l’impératif de compétitivité et de création d’emploi, l’Ania a invité le président à ce que l’État s’engage sur les enjeux décisifs pour le secteur sur deux points. Tout d’abord, à mettre un terme à la guerre des prix qui entraîne la déflation économique, laquelle se traduira inéluctablement par la déflation sociale, en faisant respecter la Loi de Consommation. La loi ne pouvant, selon l’association, être l’unique solution, en agissant pour que les pouvoirs publics soutiennent activement la filière dans la promotion de la « négociation responsable », Second point évoqué, alléger la fiscalité sur les entreprises, notamment les taxes comportementales qui, toujours selon l’Ania, « en plus de stigmatiser le modèle alimentaire français et nier l’ensemble des politiques et actions volontaires des entreprises menées en faveur d’une alimentation plus saine, n’ont jamais démontré leur efficacité et pèsent lourdement sur la compétitivité. » « Les annonces faites aujourd’hui à notre secteur sont de nature, après une année 2013 très difficile, à créer le climat favorable et stable dont nos entreprises ont besoin pour travailler à la croissance et à l’emploi dans la filière », se satisfait Jean-Philippe Girard.