Créée en juin dernier par le rapprochement du savoir-faire économique d’Invivo et de l’action politique de Coop de France, l’Alliance des coopératives agricoles (Acooa) constitue une plate-forme de compétences pour amplifier la voix de la coopération au niveau national, européen et international.
Parce que coopérer veut dire agir ensemble, Accoa a pour ambition de mobiliser les forces coopératives autour d’un nouveau modèle créateur de valeurs économiques et sociales pour le futur de l’agriculture, de ses hommes et de ses territoires. « L’agriculture doit partir à l’assaut de tous les débouchés, européens et internationaux », souligne Philippe Mangin, président de l’alliance. « Elle doit démontrer sa capacité à relancer la croissance française. Nous avons fait d’énormes progrès pour améliorer nos débouchés, nous pouvons nous appuyer sur la notoriété de nos produits. Nous devons miser sur les secteurs exportateurs français dont l’agriculture fait partie. Ce n’est pas le local contre l’exportation, mais le local et l’exporta- tion ; ce n’est pas le bio contre le conventionnel, mais le bio et le conventionnel ; ce n’est pas l’écologie contre l’innovation, mais l’écologie et l’innovation. »
Manifeste pour 2012 « La révolution coopérative »
Cette volonté s’exprime, notamment dans la publication du manifeste pour 2012 « La révolution coopérative » (*) destiné à être présenté aux hommes politiques à l’occasion des campagnes présidentielle et législative. Ce texte présente dix défis économiques, agricoles et alimentaires autour du modèle de l’entreprise coopérative : « Sociétés d’hommes à gouvernance démocratique, ni OPAbles ni délocalisables, les coopératives agricoles disposent d’atouts solides face aux excès du libéralisme et de la financiarisation. Pour servir le long terme et offrir un projet aux générations futures, elles se mobilisent et interpellent gouvernants et société. » Les dix défis ciblent au premier chef la compétitivité et la croissance actionnées par un renouveau politique - État stratège, nouvelle Europe, équité des règles internationales - autour d’un « modèle alimentaire proche et sécurisé, qui associe innovation et développement durable ». Résolument inscrite dans l’économie réelle, cette révolution coopérative est d’abord celle du pragmatisme entrepreneurial, de la responsabilité sociale et du développement partagé. Comme le souligne son préam- bule : pour 2012 et au-delà, le modèle du capitalisme coopératif devrait, à bon escient, être source d’inspiration pour de nombreux décideurs…