Champagne Céréales poursuit depuis deux ans la modernisation de son réseau de silos et l’augmentation de ses capacités de stockage qui dépassent aujourd’hui le cap des 2 millions de tonnes.
Plusieurs investissements se sont succédé depuis deux ans, venant doper les capacités de stockage de Champagne Céréales. Pour faire face à l’accélération du rythme de livraison des adhérents, de nouvelles plates-formes de collecte ont été créées sur les silos de Berzieux et de Coulonges. À Port Colbert, à proximité des Grands Moulins de Reims, client de la coopérative, l’ancienne malterie de Malteurop a été transformée en silo d’une capacité de 35 000 tonnes. « Nos investissements ont porté sur
une mise en conformité réglementaire, et sur un réagencement des dispositifs de réception et de manutention des céréales », rappelle Olivier Parent, directeur exploitation en charge du stockage et de la chaîne logistique des céréales au sein de Champagne Céréales. Mais l’événement majeur est la construction du silo de Pomacle : dernier silo construit de toutes pièces depuis quinze ans, il donne à Champagne Céréales une capacité supplémentaire de 63 000 tonnes en deux tranches (32 000 tonnes au 30 juin 2009 et 31 000 tonnes en mars 2010).
Sa vocation est de recevoir les apports des associés de l’union de coopératives Blétanol afin d’alimenter en blé l’usine de Cristanol, à laquelle il est relié par un convoyeur à bande de 500 mètres. Enfin, pour faire face à l’augmentation des volumes collectés en maïs (ce volume se stabilisant à 260-270 000 tonnes), Champagne Céréales a investi dans un nouveau séchoir en 2010 à Coolus, l’un des principaux sites de stockage à côté de Châlons-en-Champagne. Portant sur un investissement de 2,5 millions d’euros, le projet vise à faire passer la capacité de stockage du site de 240 000 à 270 000 tonnes. « Cette capacité est plus en ligne avec les besoins », note Olivier Parent qui précise que le nouveau séchoir sera opérationnel en septembre 2010. Champagne Céréales a démarré en 2009
une restructuration de son dispositif de stockage qui s’étalera sur cinq ans. Sur 160 points de collecte actuellement, 152 disposent de capacités de stockage et l’objectif à terme est de faire passer ce chiffre à 136. « Notre métier est de plus en plus exigeant et nous allons nous recentrer sur les plus gros points de stockage », précise Olivier Parent qui ajoute qu’il est important de veiller aux compétences du personnel dans les silos afin de répondre aux exigences des clients et aux normes de qualité alimentaire. « À la fin de cette restructuration des points de stockage, nos capacités évolueront en fonction des besoins », conclut Olivier Parent.
Outils d’optimisation
Au niveau commercial, la coopérative développe une politique destinée à faciliter l’accès au marché et à donner aux adhérents des repères dans un contexte de grande volatilité.
À titre d’exemple, Champagne Céréales offre à ses adhérents des outils d’optimisation construits spécialement pour les aider à gérer le « risque prix » dans un contexte de volatilité où le prix de vente est aussi important que le rendement dans la construction de leur revenu.Ces outils - Optilisse, Optimax et Optidate - sont accessibles quel que soit le mode de gestion choisie (individuelle ou déléguée). Ils permettent, après avoir vendu et moyennant le paiement d’une prime, de bénéficier des hausses ultérieures du marché. Enfin, seize « Clubs marchés », regroupant plus de 160 adhérents, existent depuis plus de dix-huit mois. Leur formation fait suite une politique ambitieuse de formation à la gestion du risque prix menée par Champagne Céréales. Plus de 230 adhérents ont suivi une formation de trois jours sur ce thème durant l’hiver 2008-2009, provoquant ensuite la création des Clubs marchés. Ces derniers se réunissent chaque mois et organisent des visites comme celle du port de Rouen en septembre 2009.