Le cadre − très réglementé − de la réduction de consommation d’énergie imprime le rythme de la mutation des équipements industriels, traitement du vrac solide compris. Entre décisions administratives, incertitudes et marche forcée, aménagements économiques et innovation technologique… Petit point de la situation avec Frédéric Nectoux, directeur général de la société Nord Drivesystems (*).

La performance énergétique constitue, à l’évidence, le pôle majeur d’innovation en matière d’équipements de traitement et de manutention du vrac solide ; la clef de voûte en étant, bien entendu, la motorisation. L’actualité des constructeurs est sans doute aussi fortement orientée énergie…

Le thème est, en effet, plus que d’actualité. L’IE3, nous y sommes, tous les constructeurs sont impliqués et se sont effectivement engagés. Aujourd’hui, pour les équipementiers, la mutation énergétique concerne aussi bien les produits que la production. Les incidences de cette évolution programmée sont multiples, en termes de performance électrique, de rendement, y compris en termes dimensionnels. Les produits ne sont plus les mêmes.

La mutation IE2/IE3 a-t-elle généré des difficultés particulières et/ou induit de profonds changements dans l’approche de la motorisation ?

À notre niveau la mutation a été relativement facile. Tout d’abord parce que nous avons bénéficié de l’élan généré par la première étape avec le passage de l’IE1 à l’IE2, mais aussi parce que cette deuxième étape n’a pas entraîné de modification majeure au plan technique concernant le moteur lui-même, qui reste finalement dans la ligne de notre standard. Cela a permis d’aménager la transition notamment au niveau de la gestion des stocks et des commandes. Il faut dire qu’au plan technique, deux options étaient possibles pour le passage à l’IE3, soit un transfert vers des moteurs électriques IE3, soit un maintien du moteur IE2 avec un variateur permettant d’atteindre la performance IE3.

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