Selon les toutes premières prévisions des services territoriaux de France AgriMer établies fin juin, la France devrait engranger en 2010 une récolte de céréales à paille moins abondante que l’an dernier : environ 35,2 Mt de blé tendre, 10,4 Mt d’orge et 2,4 Mt de blé dur. Grâce au taux de parité euro/dollar actuel, la France conforte sa position d’exportateur mondial majeur en blé tendre, avec près de 18 Mt de grains et farine expédiées hors de nos frontières.
Le bilan maïs s’allège encore grâce au dynamisme des ventes françaises sur l’Union européenne, en particulier sur l’Espagne et le Portugal. Globalement, les incorporations de céréales par les fabricants d’aliments du bétail sont également revues à la hausse : 5,4 Mt de blé tendre (+ 100 000 tonnes), 2,7 Mt de maïs (+ 100 000 tonnes) et 1,65 Mt d’orge (- 50 000 tonnes). Seul le bilan de l’orge reste lourd, avec un stock de report conséquent de 3,5 Mt, compte tenu de la concurrence ukrainienne sur le marché mondial. Les prix sont nettement repartis à la hausse depuis la fin juin, compte tenu du contexte climatique qui entretient les craintes sur le niveau de la récolte en Europe ou dans d’autres régions du monde. En deux semaines, le blé tendre français a gagné 35 €/ tonne. Le 8 juillet dernier, les qualités meunières s’affichaient à 159 €/t rendu Rouen. Maïs et orge suivent les mêmes tendances. Au sein de l’Union européenne, les exportations européennes de blé tendre sont restées soutenues jusqu’à la fin de la campagne. La baisse de l’euro face au dollar a permis aux blés européens d’être très compétitifs sur le marché mondial. L’orge affiche en revanche, un des plus faibles scores de son histoire. Fin juin, les certificats d’exportation délivrés aux exportateurs européens depuis le début de la campagne, totalisaient 18 Mt (millions de tonnes) de blé, 1,4 Mt de maïs, 1,4 Mt d’orge et 0,9 Mt de blé dur.