Il arrive assez souvent qu’une entreprise porte dans son nom l’élan fondateur qui a conduit à sa création. En dépit d’une évolution de son activité, cet héritage reste associé à son image. C’est ainsi, et ce n’est pas nécessairement un handicap. VAP-Industrie en est l’illustration.
Non pas que l’entreprise fondée en 1998 ait fondamentalement changé de vocation ; mais, limiter son niveau d’intervention aux termes de « Vibration-Assistance- Process » serait aujourd’hui restrictif. En seulement une douzaine d’années, celleci a suivi une indéniable progression en diversifiant son expertise. Tout cela en consolidant son coeur de métier. « Depuis l’origine, nous concentrons notre activité sur les technologies liées à l’environnement du process, la manutention, le stockage et le dosage de produits en poudres et pulvérulents. », explique David Ollio fondateur de l’entreprise. « VAP Industrie conçoit, installe, met en service et assure la maintenance de lignes intégrant des gammes de référence sélectionnées sur le marché. » C’est ainsi qu’un savoir-faire reconnu dans le domaine de la vibration a été constitué pour les matériels transportdosage- criblage-tamisage-compactage. L’entreprise est d’ailleurs aujourd’hui représentant exclusif pour la France de la marque Somai, fabricant Italien d’une gamme de renom en vibrateurs industriels.
Du transport pneumatique et périphéries
La première extension importante d’activité est d’ailleurs liée à une technologie de transfert pneumatique. De formation en mécanique des fluides et génie énergétique, David Ollio aura renforcé son BE par un ingénieur d’études expérimenté en la matière. VAP-Industrie a développé une véritable expertise en la matière, et plus particulièrement dans le transfert pneumatique en phase dense, à haute pression et basse vitesse. Avec une affinité pour les matières fragiles ou abrasives associées à des problématiques de dosage ou de transfert de batchs et de mélanges. Le transfert pneumatique fait aujourd’hui partie intégrante du savoir-faire. La qualité de pressurisation y tient un rôle central, avec une expertise en matière de rayons de courbure, pour limiter les pertes de charge dans la tuyauterie, mais aussi sur l’accompagnement d’air qui fait souvent l’objet de multiples points d’injection. Ses dispositifs associent généralement l’aide à l’écoulement en amont et le dépoussiérage en aval avec la mise au point de dépoussiéreurs. « Il s’agit de séparer le fluide transporteur du produit, afin de maîtriser les phénomènes de surpression, d’électrostatique et d’explosivité. Cet indispensable complément au bon fonctionnement des systèmes est souvent intégré dans nos préconisations. », souligne David Ollio.
L’expertise du BE en appui du savoir-faire opérationnel
L’évolution ne s’arrête pas là. En 2002, une nouvelle composante vient se greffer sous la forme d’une entité autonome : la société Desi. Il s’agit d’un bureau d’études spécialisé dans la conception des installations et le développement de technologies propres. Cette expertise complémentaire est mise à la disposition de VAP-Industrie. Mais pas seulement. Si l’activité de VAP-Industries se limite à une sphère géographique transfrontalière d’intervention, autour du siège basé à Hettange-Grange près de Thionville (Moselle), celle de Desi ouvre la voie plus large de l’exportation. L’entreprise-soeur, également dirigée par David Ollio, axe son développement sur la conception et la supervision de lignes de transfert, avec quelques arguments stratégiques de poids, tels que son expertise en matière d’optimisation énergétique, de performance et de pérennité des équipements. Desi propose notamment des solutions pour la récupération de calories et la réduction de la consommation d’air comprimé. Déclinaisons naturelles de l’alliance entre la mécanique des fluides et l’énergie. « Aujourd’hui 30 % de l’activité de Desi reviennent à l’exportation. », note encore David Ollio. Initialement concentrées sur les minerais, les applications englobent désormais les BTP, la plasturgie, la chimie, l’agro-alimentaire et l’alimentation animale. Ou encore des process plus exigeants comme les lignes de composition en fonderie ou l’industrie du verre. Des perspectives sont notamment liées au transbordement qui voit de nombreux avantages dans le transfert pneumatique en termes de qualité et de sécurité. L’absence de moteur électromécanique réduit les nuisances sonores comme les risques, avec des débits intéressants. Jusqu’à 150 t/h ; un précieux argument pour l’inter-modalité dans la logistique des poudres.
