Basée sur une méthodologie extrêmement rigoureuse, l’étude commandée à l’ADEME par le Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer à la suite du Grenelle de l’Environnement, conclut à un bilan énergétique des biocarburants nettement favorable par rapport aux carburants fossiles.
Les résultats indiquent que la consommation de biodiesel de colza produit en France permet de diminuer de 60% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à la consommation de gazole. Ce chiffre atteint 73% pour le biodiesel de tournesol. Ces résultats placent la filière biodiesel française en tête des économies de gaz à effet de serre réalisées sur ce secteur. En effet, l’incorporation de près de 5,75% de biodiesel dans le gazole distribué à la pompe a permis d’éviter, en 2008, l’émission de 4,5 millions de tonnes d’équivalent CO2 dans l’atmosphère, soit l’équivalent des rejets annuels de plus de 1,2 million de véhicules fonctionnant au diesel.Proposée par un cabinet indépendant d'experts environnementaux et faisant consensus auprès des parties prenantes, l'Ademe a piloté cette étude durant les neuf derniers mois, en y associant un comité technique comprenant des experts, des agronomes, des représentants des industriels, des agriculteurs et des ONG environnementales. Les résultats satisfont aux critères de durabilité définis par la directive énergies renouvelables (ENR) de la Commission Européenne, qui imposent au biodiesel de réduire d’au moins 35% les émissions de CO2 par rapport à un carburant traditionnel, taux qui sera porté à 50% en 2017. « Avec cette étude de référence, une étape importante est franchie qui renforce notre rôle en tant qu’acteur majeur au service des orientations volontaristes fixées par les pouvoirs publics en matière de diminution des émissions de CO2. Les résultats de cette étude confortent les choix de la filière biodiesel qui a investi plus de 800 millions d’euros depuis 3 ans ; ils nous renforcent dans notre démarche de progrès du biodiesel français Diester, une démarche lancée en 2007 pour améliorer encore les pratiques culturales agricoles en amont et les performances énergétiques et environnementales des outils industriels en aval », explique Philippe Tillous-Borde, directeur général de Sofiprotéol et président de Diester Industrie.