Le secrétaire d’Etat au commerce extérieur s’est rendu début juillet dans les locaux de la société spécialisée dans la manutention et les process du vrac. Ordre du jour d’une rencontre avec des chefs d’entreprise locaux : le développement à l’international. Spiroflux réalise plus de 40 % à l’export.
En visite dans le sud pour le lancement du colloque annuel du Centre pour l’Intégration en Méditerranée et pour l’inauguration de l’Office de Coopération économique de la Méditerranée et de l’Orient (OCEMO), Pierre Lellouche répondait à l’invitation de Richard Mallié, député des Bouches-du-Rhône, pour un échange avec les industriels locaux. « Depuis que je suis député, j’ai réalisé plus de 2300 visites sur le terrain. C’est très important : ce sont les PME-PMI qui constituent notre tissu économique réel et ce sont elles qui créent l’emploi », explique le député. « C’est dans ce cadre que j’ai rencontré Daniel Duplessy, le patron des établissements Spiroflux. Cette entreprise modèle réalise aujourd’hui plus de 40 % de son chiffre d’affaires à l’export. C’est considérable pour une petite entreprise comme celle-là. Or, ce que je constate en tant que député, c’est que l’État a mis en place des dispositifs d’aide à l’export et que des budgets importants leur sont consacrés. Mais, nos PME-PMI y ont encore difficilement accès. »
Pierre Lellouche : « Ceux qui innovent exportent »
Le ministre a eu l’occasion de visiter les locaux et ateliers de la société Spiroflux qui concentre son activité sur la maîtrise du flux de matières en vrac en développant des machines de transfert, dosage, mélange, stockage et séchage à destination des industriels de la plasturgie, de l’agroalimentaire et la chimie ou encore de la pharmaceutique. Un rencontre a également été organisée sur place avec des chef d’entreprises sur le thème de l’exportation à l’occasion de laquelle Pierre Lellouche a souligné la férocité de la compétition internationale et l’importance de l’innovation « Les statistiques sont là : ceux qui innovent exportent. »
Les Français s’affichent moins à l’export
Rapporté par le journal « La Provence », le témoignage de Daniel Duplessy en est l’illustration : « Tous nos produits sont fabriqués en France. Des embauches sont en cours : un designer, un automaticien, un appui export en cours et l’embauche d’un « Volontaire International en Entreprise » (VIE) à Dubaï. Notre présence est assidue sur les salons à l’export (Allemagne, Russie, Dubaï, Maroc, Tunisie). Le montage de dossiers est lourd. Si nous faisons appel à des prestataires extérieurs, le coût supplémentaire est de 30 %. Nous avons beaucoup de problèmes avec les banques. Les Français veulent exporter, mais peu de sociétés françaises en ont la volonté. Dans les salons, elles sont moins de 10, contre 60 à 110 pour les allemandes et 20 à 40 pour les italiennes. Ces pays ont-ils des aides supérieures à la France ? » Réponse du ministre : l’Etat a sauvé les banques, elles doivent maintenant être à l’écoute des entreprises.