Inaugurée début mars, la ligne Bayonne-Anvers symbolise la volonté stratégique du Port de Bayonne qui souhaite affirmer sa vocation logistique en se connectant sur le réseau des lignes internationales sur le principe du « hub maritime ». Un projet Bayonne-Rotterdam est également à l’étude.
Ce projet est le fruit de dix ans d’efforts de la Chambre de commerce et d’industrie de Bayonne-Pays-Basque, concessionnaire du port, dans l’adaptation des infrastructures portuaires aux côtés de la Région Aquitaine (remblaiement du banc St Bernard, création d’une zone d’évitage, création d’un poste Ro-Ro et de voies ferrées…) et dans une action commerciale forte, destinés à faire du port de Bayonne un outil de report modal. Cette vocation logistique du port est un des trois axes stratégiques qui figurent dans le contrat de concession signé avec le Conseil régional d’Aquitaine. Selon les résultats de l’expérimentation sur Anvers, le projet pourrait se réorienter vers une autre destination. Compte tenu du trafic très réduit des premières semaines, cela pourrait être Rotterdam.
Favoriser le report modal routier et ferroviaire
Le principe de ces lignes, avec une rotation hebdomadaire à jour fixe, devrait permettre aux entreprises locales et de l’hinterland du port de choisir la voie maritime, comme moyen de transport de leurs marchandises. Les conteneurs arrivent, soit par la voie ferrée qui irrigue le port, soit par la route. Elle transporte tous types de produits présents sur le territoire : agro-alimentaire, bois, meubles, pièces aéronautiques, textiles liés aux industries de la glisse, pâte à papier, produits chimiques. En favorisant le report modal de la route vers la voie maritime, du camion vers le bateau, cette ligne « feeder » s’inscrit dans la volonté de d’offrir à la logistique du transport du vrac un service performant, économique et écologique qui induit une baisse des coûts et d’émission de gaz à effet de serre.
Bayonne 9e Port français et 1er pour le bois
Quasiment stable par rapport à 2009, le trafic du Port de Bayonne se maintient proche de ses plus hauts niveaux historiques (4 211 923 t en 2010 contre 4 319 559 t en 2009, soit une baisse de 2,49 %). Il conforte ainsi sa 9e place nationale et se positionne comme premier port européen pour le trafic du bois. Plus d’un million de tonnes de bois ont été exportées en 2010, principalement vers l’Europe du Nord. Ce volume se divise en « bois de tempête » et « bois divers » (bois sciés, écorces et plaquettes de bois). Concernant le bois de tempête, au-delà du trafic réalisé, la pérennisation d’une partie du trafic du bois d’exportation, en même temps que le développement de nouveaux trafics associés tels que plaquettes et écorces, s’inscrivent sur le long terme. D’autres types de marchandises ont connu de fortes progressions comme le trafic d’engrais ou les hydrocarbures. A noter, la baisse du trafic des produits chimiques et du maïs.
- Engrais : très forte progression du trafic d’engrais avec un niveau exceptionnel
de 520 202 tonnes, soit +86% par rapport à 278 953 tonnes en 2009.
- Bois divers : (bois sciés, écorces et plaquettes de bois) : progression de
+231,81% en 2010 avec 57 754 tonnes contre 17 406 tonnes en 2009.
- Hydrocarbures : en 2010, trafic de 138 292 tonnes hors pétrole brut soit une
progression de +17% par rapport à 2009 (118 215 tonnes).
- Soufre : l’année 2010 voit une nouvelle progression par rapport à 2009 de
+2,48%, soit +5 212 tonnes (210 169 tonnes en 2009).
- Bois de tempête : 1 070 415 tonnes exportées en 2010, soit une progression de
+58,67% par rapport à 2009 (674 636 tonnes).