Qui n’a pas un jour été confronté, ou entendu parler, d’un garagiste douteux qui aurait pu éventuellement (mais cela reste à confirmer) changer une pièce qui eut pu ne point être tout à fait aussi défectueuse qu’officiellement déclaré ? Ou alors un primeur, qui aurait dissimulé quelques fruits moins frais au fond du filet ? Une erreur d’étiquette ou de pesée toujours à l’avantage du commerçant ?
Parlons donc de ces saumons teints à l’auto-bronzant et épouillés aux pesticides, de ces hachés à l’origine douteuse et à la qualité obscure... Pour une fois que ce n’est pas sur les médias que l’on tape, autant en profiter.
Parlons donc de ces scandales qui agitent les médias – pardon les politiques et associations de tous poils - et dont les IAA font régulièrement les frais par une généralisation totalement inappropriée. Bien sûr, il y a là une dimension particulière à ne pas prendre à la légère, il s’agit de santé publique. Un double ingrédient pour une vraie mobilisation : santé + consommateur. Car, c’est bien de cela dont il est question, l’alimentation, donc la vie et la survie des masses, de vous, de moi, de tout un chacun.
De quoi frapper les esprits et l’imagination, même si la réalité n’est peut-être pas vraiment celle-là. La chose existe, autant que le garagiste douteux, même si finalement, beaucoup de voitures circulent encore. Je vois d’ici sourire l’observateur qui se placerait au-dessus de la mêlée, débarquant d’une autre planète. Ces terriens ne veulent pas manger de poissons gris et veulent des steaks bien rouge et moelleux ? On leur livre ça sur mesure et ils ne sont pas contents ! C’est quand même drôle non, ça me fait penser aux médias ; chacun sait qu’il faut se cultiver, s’instruire et comprendre le monde, mais ce qui se vend le mieux, ce sont les papotages de vestiaires, les confidences de reality show et les fantasmes de stars. Nous avons vraiment les médias steaks que nous méritons, non ?