Selon une étude réalisée en juillet dernier, 47 % des personnes interrogées connaissaient déjà la solution sucrante réalisée à partir de stévia, la désormais célèbre plante originaire d’Amérique du Sud.
De plus en plus d’aliments et de boissons contenant de l’extrait de stévia sont lancés dans le monde entier. La France, qui a permis une autorisation provisoire d’utilisation en 2009, a connu un engouement rapide de la part des consommateurs. Le règlement n°1131/2011 publié au Journal officiel de l’UE du 12 décembre dernier autorise désormais la famille entière des glycosides de stéviol dans plusieurs catégories de denrées en Europe.
Les feuilles de stévia sont travaillées comme le thé pour en extraire les « stéviol glycosides », composants sucrés de la plante. Le Rebaudioside-A (Reb-A) à haut niveau de pureté est l’extrait apportant le meilleur goût et un pouvoir sucrant trois cent fois supérieur à celui du sucre. Les extraits de stévia peuvent se trouver dans des centaines de produits alimentaires et comme édulcorant de table. Les grands sucriers, comme les industriels des édulcorants, sont dans les starting-blocks. Tereos s’est allié avec le malaisien PureCircle pour commercialiser le « StéviaSucres », une solution sucrante composée d’extraits de stévia associés à du sucre à destination de ses clients industriels.
De son côté, Cargil a choisit Cristal Union (filiale de Sudzücker) pour développer le « Truvia » destiné à la grande distribution. Selon l’International Stevia Council, 10 % du marché du sucre sont déjà occupés par les glycosides de stévia Outre-Atlantique. L’activité globale autour du stévia représenterait un marché de plus de 825 millions de dollars à l’horizon 2014. L’occasion unique de vous souhaiter une année 2012 pleine de douceur… même sans sucre.
Découvrez le Journal du Vrac N°83 – Janvier / Février 2012